À l’heure où Netflix vient d’annoncer le début du tournage de la saison 3 de la « Casa de Papel », il est temps qu’on s’arrête quelques minutes sur cette série espagnole qu’on a franchement bien aimée… avec quelques bémols tout de même. Attention, SPOILERS (révélations) !
Pour ceux qui ont vécu dans une grotte sans Wi-Fi, la « Casa de Papel » est une série espagnole produite par Alex Pina et qui a cartonné en Espagne l’an passé. La série, diffusée dans un premier temps en catimini sur Netflix dès fin décembre, a connu un bouche-à-oreille monumental, qui a surpris Netflix en premier lieu. Et qui en a profité pour propulser le show sur le devant de la scène avec une campagne d’affichage et publicitaire remarquables, rarement vus pour un show télévisé. Alors, ça parle de quoi ?

Voici le pitch officiel, relevé sur Wikipedia : « Un homme mystérieux, surnommé le Professeur (El Profesor), planifie le meilleur braquage jamais organisé. Pour exécuter son plan, il recrute les meilleurs malfaiteurs du pays qui n'ont rien à perdre : Tokyo, Nairobi, Rio, Moscou, Berlin, Denver, Helsinki et Oslo. Le but est d'infiltrer la Fabrique nationale de la monnaie et du timbre afin d'imprimer 2,4 milliards d'euros, en moins de onze jours et sans verser une goutte de sang. Pourtant, le groupe sera en charge de 67 otages dont Alison Parker, la fille de l'ambassadeur du Royaume-Uni. »
C’est Ocean’s Eleven version série télé ?
Presque. George Clooney en moins. Bien qu’ici, il y ait deux hommes qui ont « la classe ». Le professeur, qui a tout prévu, même l’imprévisible. Et Berlin, qui a une classe folle malgré un comportement très limite, voire détestable, envers les femmes.
Le scénario, bien qu’en apparence simple, est truffé de pièges dans tous les sens qui raviront les fans de cliffhangers.
Et les femmes dans tout ça ?
C’est là qu’on va s’arrêter. La place des femmes dans cette série. Car elles sont nombreuses et on sent la volonté d’Alex Pina d’avoir voulu inclure le plus de personnalités différentes possible. Car on le sait, il n’y a pas qu’une femme mais DES femmes, on est toutes différentes.

Celles qui tirent clairement leur épingle du jeu sont les personnages de Tokio (Úrsula Corberó) et Nairobi (Alba Flores). Toutes deux jeunes, elles sont amies, sont d’accord que les femmes ont autant de capacités que les hommes à diriger… bien qu’elles soient toutes les deux différentes. L’une est rebelle et sans attache (Tokio) quand l’autre est une femme au passé brisé (Alba Flores). L’une est volage et insouciante quand l’autre a les pieds sur terre. Mais toutes deux, bien que différentes, vont donner du fil à retordre aux hommes en charge comme l’énigmatique Professeur ou Berlin, maître des opérations à l’intérieur de la banque, qui ne supporte pas qu’on le contredise. Ça vous rappelle quelque chose ?
Le mot « patriarcat » sonne à nos oreilles immédiatement. D’ailleurs, dans l’un des épisodes, ce n’est pas un hasard si Nairobi tente un « coup » et prône l’avènement du matriarcat. Avec, comme par hasard, plus ou moins de succès…
Elles sont toutes bien, les femmes, dans la série ?
L’une qui nous a un peu tapées sur le système, c’est la commissaire, Raquel Murillo (Itziar Ituño). Pour nous, il y a clairement un raté sur ce personnage. En fait, elle n’est pas… crédible. Alors, attention, on ne parle pas de l’actrice, incroyablement belle et forte dans la série, qui a fait… ce qu’elle a pu avec le scénario qu’on lui a refilé entre les mains. La meuf (pardon, on se lâche) est à la tête des opérations pour libérer les otages, mais trouve le temps d’aller décompresser au bar, drag ouiller, tomber amoureuse et gérer son destin personnel déchiré entre un ex-mari violent et un collègue clairement pète-couilles. Collègue qui, au passage, lui balancera toutes les horreurs du monde (on a eu mal pour elle !) et elle, tranquille, lui pardonne tout, à chaque fois. Euh… on est sérieux deux secondes, là ?
Et Monica Gastambide (Esther Acebo), on en parle aussi ? Elle, c’est une otage, qui va, en quelques heures seulement (QUELQUES HEURES, donc !) tomber amoureuse d’un des ravisseurs, Denver (Jaime Lorente Lopez), lui faire l’amour, alors qu’elle est enceinte d’un autre mec (on n’en dit pas plus…) et… et… les mots nous manquent tellement qu’on se dit que c’était beaucoup trop gros pour être vrai.
Mais…
Heureusement, il y a d’autres femmes qui viennent balancer ces deux personnages. On peut citer pêle-mêle la jeune Alison Parker (María Pedraza), fille de l’ambassadeur, qui n’a pas du tout envie de se laisser dicter sa vie par qui que ce soit, et encore moins par des hommes. Aussi jeune et aussi forte, on adore ! Il y a aussi Mercedes Colmenar (Anna Gras), qui nous touche pour sa sensibilité de professeure qui veut tout faire pour protéger ses élèves, otages. Ou encore Ariadna Cascales (Clara Alvarado), victime du sadisme de Berlin qui osera lui faire face en silence.

Du coup, on regarde ou pas ?
Oui, on regarde ! Comme ça, chacun fera son idée sur la série. Ou au moins, pour les beaux yeux du magnifique Rio (Miguel Herrán) qui nous ont fait chavirer plus d’une fois !
Trêve de plaisanterie, on est bien d’accord que les hommes, globalement, ne sont pas très glorieux (voire de vrais salauds pour certains) mais que certains portraits de femmes ne le sont pas forcément non plus. Il n’empêche, cela reste une série d’action, présentée à la 24h chrono, globalement soutenue. Quant à la fin, on ne vous en dit pas plus. Mais on s’en discutera une prochaine fois.
Alors, si vous n’avez pas encore regardé cette série, ça vous donne envie ?
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