Mercredi, l’Allemagne a adopté un projet de loi reconnaissant officiellement l’existence du "troisième genre". Un sacré pas en avant !
Depuis 2013, en Allemagne, il est possible de ne pas remplir le champ relatif au sexe sur les certificats de naissance, et de laisser les personnes concernées choisir leur sexe (féminin ou masculin) ou garder la mention "non renseignée" en grandissant.
Mais mercredi, le pays est passé à l’étape supérieure. Le gouvernement a adopté un projet de loi (proposé en 2017), légalisant la reconnaissance d'un "troisième genre" sur les certificats de naissances, et n’obligeant plus les personnes intersexes à se considérer comme appartenant à la gent féminine ou masculine.
Féminin, masculin, divers
Le texte, qui doit encore être approuvé par la chambre des députés, prévoit donc d’instaurer une mention "divers" à côté des mentions "féminin" et "masculin". "Personne ne doit être discriminé en raison de son identité sexuelle", a déclaré la ministre de la Justice, la sociale-démocrate Katarina Barley à l'AFP. Et pour cause, le conseil d'éthique allemand estime à 80 000 le nombre de personnes intersexuées vivant dans le pays, peut-on lire dans Les Echos.
L’Allemagne est donc le premier pays d’Europe à être allé aussi loin dans la reconnaissance des personnes intersexuées. Suivie de près par l’Autriche et les Pays-Bas qui ont également entamé les démarches.
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La France, elle, est malheureusement à la ramasse. L’an dernier, la Cour de cassation a rejeté la demande de reconnaissance d’un sexe neutre d’une personne née sans pénis ni vagin. Et pour l’instant, le pays impose toujours le rattachement à l’un des deux sexes dans les cinq jours suivant la naissance d’un individu.
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Zébrulon
Nana01
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